Identifier le potentiel d’installation de panneaux solaires sur toiture : Cas de l’Ille-et-Vilaine

Etude et rapport

POTIER, Valérie | Cerema. Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Administration)

Commanditaire : DDTM 35. Direction départementale des Territoires et de la Mer d'Ille-et-Vilaine

Ce rapport présente la méthodologie et les résultats de l’identification du potentiel de toiture utile en Ille-et-Vilaine pour l’installation de panneaux solaires. La méthode distingue les bâtiments de plus de 1000 m2 au sol, des plus petits. Le seuil de 1000 m2 est considéré acceptable à une échelle départementale pour tenir compte des différences de nature et de fonction des bâtiments toute en allégeant le traitement des bases de données. Les bâtiments de plus de 1000 m2 sont repérés à partir de la base de données BD Topo de l’IGN, du fichier des propriétés bâtis du cadastre et du fichier foncier MAJIC de la DGFiP. Environ 10 000 bâtiments, soit 23 millions de m2, sont identifiés et regroupés en catégories : bâtiments industriels, commerciaux, agricoles, serres, établissements de santé, d’enseignement, sportifs et culturels, administratifs, militaires /pompiers /pénitentiaires et mixtes /habitats /activités. Moins de 1 % de la surface est incluse dans des secteurs sensibles présentant des contraintes environnementales et patrimoniales très fortes ou rédhibitoires (secteurs sauvegardés, sites classés et ZPPAUP) et à peine 10 % dans les zones à enjeux forts (sites inscrits, périmètres de protection des monuments historiques et périmètres d’opération grand site). A partir de l’étude de zones tests, des ratios par catégorie de bâtiments sont déterminés pour répartir les surfaces identifiées entre toitures terrasses ou inclinées, pour déterminer la part de toitures inclinées favorablement orientées au sud puis pour ajuster les coefficients de masques théoriques fournis par la DGEC. Les coefficients obtenus sont ensuite appliqués à l’ensemble du département. Ainsi, 37% de la totalité des surfaces de toitures des bâtiments de plus 1000 m2 en Ille-et-Vilaine, soit près de 9 millions de m2, seraient disponibles pour une installation de panneaux solaires. Les bâtiments de moins de 1000 m2 sont identifiés à partir du fichier des propriétés bâtis du plan cadastral informatisé (PCI) de la DGFiP, duquel sont exclus les bâtiments de plus de 1000 m2, qualifiés de « légers » (en opposition à « durs ») et les bâtiments isolés de moins de 50 m2. A partir du fichier foncier MAJIC, les catégories maison, appartement, commerce et mixte sont repérées et regroupent environ 360 000 bâtiments, soit 46,5 millions de m2. Moins de 2 % de la surface est incluse dans des secteurs sensibles présentant des contraintes environnementales et patrimoniales très fortes ou rédhibitoires et à peine 15 % se situe dans des zones à enjeux forts (dont 12% dans un périmètre de protection de monuments historiques). Le fichier foncier MAJIC permet de qualifier la plupart des toitures de bâtiment et d’en déduire leur type : terrasses ou inclinées. Deux communes tests sont retenues pour préciser les toitures indéterminées et étudier l’orientation des toitures inclinées par rapport au sud. Les coefficients obtenus sont ensuite appliqués à l’ensemble du département. Ainsi, 18% de la totalité des surfaces de toitures des bâtiments de moins 1000 m2 en Ille-et-Vilaine, soit près de 8,3 millions de m2, seraient disponibles pour une installation de panneaux solaires. Avec un coefficient de masque plus réduit (0,3 vs 0,5) pour les toitures inclinées, le potentiel diminue à 6 millions soit 13 % de la totalité des surfaces de toitures des bâtiments de moins 1000 m2 en Ille-et-Vilaine.

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