Impacts cumulés des retenues du bassin versant de la Sauer Étape 3 : évaluation des effets du changement climatique (scénarios du GIEC) sur les macro-invertébrés.

Etude et rapport

MAZUER, Pierre | NOIRAULT, Adrien | Cerema. Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Administration). Auteur

Edité par Cerema. Bron - 2022

Commanditaire : OFB. Office Français de la Biodiversité

L’impact du changement climatique évalué par les experts du GIEC a été estimé sur nos cours d’eau (Trautbach et Soultzbach amont) en se basant sur une recherche bibliographique et sur l’exploitation de nos données. Malgré de nombreuses sources d’incertitudes, nous avons estimé sur notre secteur d’étude l’impact du changement climatique pour : - la température de l’air et la pluviosité ; - les types d’écosystèmes terrestres et aquatiques présents ; - la température de l’eau ; - les communautés de macro-invertébrés. L’impact cumulé des retenues d’eau sur la température de l’eau et d’autre part le changement climatique, qui s’accompagnera aussi d’un réchauffement des eaux, aboutira à un risque d’atteinte de températures difficilement compatibles avec les équilibres des écosystèmes cours d’eau actuels. La suppression des plans d’eau sur ce tronçon du Soutlzbach amont, pourra probablement compenser entièrement l’impact du réchauffement du scénario RCP4,5 et limiter l’impact du scénario RCP8,5 à celui du scénario RCP4,5. La biotypologie de Verneaux et sa formule de calcul du niveau typologique théorique (NTT) basée sur la température, peut être un bon outil, malgré les imperfections de cette méthode, pour estimer l’impact du réchauffement climatique et des retenues. Il est recommandé que l’impact cumulé des retenues d’eau ne dépassent pas la valeur de + 0,5 NTT par rapport à la « référence évolutive » (en fonction du changement climatique) définie dans ce rapport. Cette limite maximale de + 0,5 NTT par rapport à la référence devrait être respectée, pour le bon fonctionnement de l’écosystème cours d’eau, en cumulant toutes les activités humaines locales réchauffant les cours d’eau et en tout point du linéaire d’un cours d’eau pour ne pas créer de bouchon thermique. Dans les conditions du réchauffement climatique prévu, il est important de réduire toutes les sources locales d’augmentations de la température de l’eau des rivières (rejet de villages, de retenues d’eau, d’industrie …) et favoriser l’ombrage (ripisylve) sur tous les cours d’eau

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