Commerce de Centre-Ville et Modes Actifs, Etude sur la perception des commerçants de centre-ville vis-à-vis des aménagements favorables aux modes actifs

Etude et rapport

POILVE, Quentin | Cerema. Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Administration). Auteur

Edité par Cerema. Bron - 2024

Commanditaire : DGALN. Direction Générale de l'Aménagement, du Logement et de la Nature

Les centres-villes sont confrontés à de multiples défis : concurrence commerciale des zones périphériques et du commerce en ligne, départ des habitants, dégradation de certains logements, difficultés d’accessibilité.... Afin de remédier à ces problématiques et de « revitaliser » des cœurs de ville essentiels à leur attractivité, les collectivités développent depuis plusieurs années diverses stratégies, parmi lesquelles le réaménagement des espaces publics en faveur des modes actifs : création d’aménagements cyclables, d’aires piétonnes, de « zones de rencontre »... L’objectif étant d’apaiser la circulation, de pacifier l’environnement urbain et de rendre la ville plus agréable en favorisant la marche et le vélo au détriment de l’utilisation de la voiture. Cependant, ces projets se heurtent souvent à une contestation de la part des commerçants, inquiets de la diminution voire de la disparition des stationnements de proximité, perçus comme essentiels à leur activité Ce rapport présente les résultats d’une étude réalisée par le Cerema concernant la perception de ces nouveaux aménagements par les commerçants de centre-ville. L’étude s’appuie sur un questionnaire en ligne transmis aux commerçants de cinq communes par le biais des managers de centre-ville. Elle reflète avant tout des contextes locaux et ne peut prétendre être représentative des opinions de l’ensemble de la profession. Cependant, on peut tout de même en tirer un certains nombre d’enseignements : · Dans les villes étudiées, les commerçants étaient en général plutôt favorables aux projets, malgré les perturbations engendrées par les travaux et les restrictions de circulation. · Les commerçants qui ne sont pas directement concernés sont les plus critiques vis-à-vis des projets. · Dans un contexte général incertain au moment de l’étude, l’évolution de la clientèle est jugée plus positivement dans les rues réaménagées que dans les autres. · Les aires piétonnes sont jugés plutôt positivement par les commerçants qui y sont installés. · La typologie des commerces présents dans l’espace public doit être prise en compte dans le projet de réaménagement. · La concertation est une phase essentielle. Afin d’être véritablement efficace, et d’emporter l’adhésion des commerçants, elle doit dépasser le stade de la simple information.

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