La bonne nouvelle vient du fait que cette dynamique d’utilisation rationnelle des sols est déjà plus ou moins à l’œuvre depuis quelques années. Stéphane Lévêque, spécialiste du sujet au sein du Cerema, rappelle à ce propos qu’on observe non seulement une baisse du taux d’artificialisation, mais aussi une récente décorrélation entre les surfaces construites et urbanisées : preuve qu’il est possible de construire plus en utilisant moins de sols. Il s’agit à présent d’accélérer cette dynamique en trouvant les bons outils.

Le Cerema fait état d’une signalisation lumineuse inadaptée en France concernant la traversée des piétons aux feux routiers. Se basant sur des retours d’expérience de plusieurs gestionnaires de voirie et sur ce qui se pratique dans d’autres pays, il a lancé une expérimentation nommée COESTRA de deux ans dans plusieurs villes de France.

A l’occasion du congrès de la SIM qui se tenait à Bordeaux, le Cerema et Néolithe ont signé une convention visant à établir les fondements d’une nouvelle filière de production de granulats issus de la fossilisation accélérée des déchets non recyclables.

Dans un avenir plus proche, l’impact scientifique et économique pour les laboratoires sera visible à travers :
- la maîtrise de technologies et savoirs transférables au secteur industriel,
- la mise en place de programmes de collaborations entre les partenaires du projet et des partenaires industriels ou institutionnels (Transpolis, Cerema, Eiffage…) sur des projets plus aval.

Le réchauffement climatique contraint les collectivités locales à adopter une gestion plus durable de l’eau, notamment face à des épisodes de sécheresse accrus. Afin de les accompagner dans cette démarche, le Cerema et Veolia Eau France ont allié leurs expertise et capacité d’innovation pour proposer un outil : le « Score Card Résilience Eau ».

Même si les données ne sont pas complètement consolidées, plusieurs scenarios prospectifs réalisés par le Cerema montrent qu’un effacement complet de ces ouvrages de génie civile entraînerait des conséquences désastreuses à l’horizon 2100. Sans ces aménagements, l’élévation d’un mètre du niveau marin provoquerait un ennoiement progressif des littoraux français, menaçant jusqu’à 460.000 logements, pour une valeur vénale de 86 milliards d’euros, mais également 55.000 locaux d’activités, 900 campings, 15.000 bâtiments publics, 1.800 km de routes et 500 km de voies ferrées.

Pour intégrer des îlots de fraîcheur urbains à ses collèges, la Collectivité européenne d’Alsace (CeA) a entrepris une modélisation 3D de leur ambiance thermique extérieure en utilisant des données en open source qui lui ont permis de réaliser des études sans relevés physiques. La collectivité alsacienne a ainsi pu évaluer les mesures de rafraîchissement nécessaires – désartificialisation, enrobés clairs, plantations… – pour 12 collèges en n’utilisant qu’une expertise interne, appuyée par le Cerema qui vient s’assurer de la validité des modèles par des mesures in situ.