Le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, a dévoilé, ce 10 avril, une première liste de projets d’envergure nationale ou européenne (PENE) d’intérêt général majeur, dont la consommation d’espaces sera mutualisée dans le cadre d’un forfait national (de 12.500 hectares sur la décennie 2021-2031), de sorte à ne pas peser sur les trajectoires régionales et locales, comme le prévoit la loi du 20 juillet 2023 visant à faciliter la mise en œuvre du zéro artificialisation nette (ZAN). Après consultation des régions, de la nouvelle conférence régionale de gouvernance, le projet d'arrêté listant ces projets en fonction des catégories définies par la loi doit désormais être soumis à consultation du public "dans les prochains jours", et ce pendant un mois, avant une publication prévue "courant mai", précise le ministère. Un courrier vient d'être adressé en ce sens aux présidents de région. Les informations relatives à ces projets, notamment leur localisation, seront par ailleurs accessibles via une cartographie qui sera mise en ligne par le Cerema sur l’observatoire de l’artificialisation des sols.

L'engagement pris par la France pour arriver d'ici 2030 à 33 % d'énergies renouvelables dans sa consommation d'énergie brute totale et atteindre d'ici 2050 la neutralité carbone a conduit à une importante réflexion sur l'intégration dans le bâti de systèmes photovoltaïques et sur l'amélioration des performances énergétiques dans la rénovation du patrimoine architectural.

Des groupes de travail, pilotés conjointement par la DREAL et la DRAC, et associant le Cerema, l’ADEME et les CAUE, le parc national des Préalpes d’azur et le syndicat de l’énergie solaire renouvelable, a permis d'élaborer une approche commune, adaptée aux différentes conditions climatiques de la région.

Le projet « TELLi » pour redynamiser les « petites lignes »
« TELLi » est un projet de « train léger innovant » lancé en 2022 par la SNCF et un consortium de 10 partenaires parmi lesquels Thales, Texelis, Alstom, Cerema, Capgemini, Railenium ou encore Ferrocampus, pôle d’excellence européen de la filière ferroviaire porté par la Région Nouvelle-Aquitaine.

 Plénière n°1 - résilience des infrastructures
Animation : Marie Colin (Cerema)
Avec :
- Méthode ASAIT : 10 étapes pour améliorer la résilience de vos infrastructures de transport | Marie Colin
- Contexte, enjeux et objectifs de l’étude de vulnérabilité du réseau routier national au changement climatique | André Horth (DGITM)
- Adaptation des infrastructures de transport aux effets du changement climatique : la démarche engagée en région Provence-Alpes-Côte d’Azur | Thibaut Limon (Région Sud - PACA)
- Les coûts de l’adaptation dépendront avant tout de stratégies de gestion à construire | Vivian Depoues (I4CE)
- Stratégie d’adaptation du réseau ferré | Yann Freson (SNCF Réseau)
- InfraClimat : comment mobiliser l’ensemble des acteurs de la construction d’infrastructures sur les enjeux d’adaptation ?

La France métropolitaine compte quelque 9 000 kilomètres de digues. Si certains déplorent leur apparence parfois monotone, force est de reconnaître que ces ouvrages en béton "nous protègent contre les assauts de la houle et des risques de submersion" et "préviennent également des inondations au bord des fleuves et des crues dans les marais" (Le Journal du CNRS, novembre 2023)

La transition énergétique était également à l’ordre du jour, avec une présentation par le Cerema, établissement public relevant du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires qui accompagne les collectivités sur les questions d’aménagement et de transport, des potentialités de production d’énergie renouvelable sur le secteur.

Combien va coûter l’adaptation d’une France à +4°C ? La réponse à cette question émergente est essentielle pour piloter l’action publique et comme le soulignait la Cour des Comptes dans son rapport public annuel en mars « pour mesurer, l’impact qu’aura globalement l’adaptation au changement climatique sur les finances publiques ». Pourtant les magistrats soulignent aussi que l’« évaluation précise des coûts actuels et futurs de l’adaptation, est encore trop souvent lacunaire, voire inexistante ». Ce constat est particulièrement préoccupant à quelques semaines de la présentation du prochain Plan National d’Adaptation (PNACC3).