Appropriation des notions de vulnérabilité et de résilience : enseignements de 3 territoires inondables

Article

CORBILLE, Marie-Aude

A partir d'une cinquantaine d'entretiens menés auprès de professionnels et d'habitants dans trois sites confrontés à une problématique d'inondation récurrente, nous examinons si les mots résilience et vulnérabilité apparaissent spontanément dans les témoignages et quel contenu les interviewés leur donnent. Pour la résilience, notre référence est la définition donnée par Boris Cyrulnick : « La résilience est la capacité d'une personne ou d'un groupe à se projeter dans l'avenir en dépit d'événements déstabilisants, de conditions de vie difficiles, de traumatismes parfois sévères. ». Les sites étudiés sont le val de Loire entre les communes d'Angers et de Saumur, la presqu'île d'Ambès en Gironde et la vallée de l'Argens dans le Var. Il apparaît que pour utiliser le concept de résilience spontanément, il faut avoir été initié. L’usage du terme vulnérabilité est plus courant. Le concept de résilience apparaît trop flou ou trop complexe pour servir au dialogue local. Certains l'utilisent quand même dans le but de porter l'idée que le territoire et la société doivent changer. Un glissement s’est produit entre le concept initial et la façon dont il est reçu localement.

Autres numéros de la revue «Colloque SHF : « RDT 2017, Paris 10-11 octobre 2017 »»

Chargement des enrichissements...