Impacts cumulés des retenues du bassin versant de la Sauer Étape 2 : Investigations supplémentaires sur les macro-invertébrés en cours d’eau

Etude et rapport

MAZUER, Pierre | Cerema. Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Administration)

Commanditaire : AFB. Agence française pour la biodiversité

La présente étude est le volet « macro-invertébrés en cours d’eau » de l’étape 2 « acquisition de données supplémentaires » de l’étude « Impacts cumulés des retenues du bassin versant de la Sauer ». Quatre nouvelles stations sont étudiées, l’une sur un cours d’eau de référence (Trautbach) et les trois autres sur un tronçon de cours d’eau (Soultzbach) soumis principalement à l’impact potentiel de plans d’eau. Les outils proposés par la méthode développée par l’OFB sont utilisés (indice I2M2, espèces patrimoniales et invasives). Dans un second temps, des outils complémentaires sont testés. Au total, 32 indicateurs de la qualité de la communauté de macro-invertébrés aquatiques, étudiés pour deux saisons, sont présentés. Les méthodes les plus discriminantes pour mettre en évidence l’impact cumulé des retenues sont les suivantes : - l’I2M2 (en valeur mais pas en classe de qualité, cette dernière restant constante) ; - l’indice de Jaccard par rapport à une référence, calculé pour les genres ayant au moins 3 individus ; - l’analyse à l’espèce pour les traits biologiques, pour les deux paramètres testés : classe de température et indice saprobie ; - l’indice saprobie basé sur les espèces dominantes ; - le taux des espèces les plus polluosensibles, par rapport à la référence. Sur le tronçon du Soultzbach étudié, l’impact des plans d’eau pourrait se voir de manière bénéfique ou non : - positif à l’aval du plan d’eau amont de la Nonnenhardt, situé en série (en lit mineur) et avec un rejet par moine, qui pourrait servir de « lagune d’épuration » vis-à-vis des pollutions amont. En effet, L’I2M2 s’améliore sur la station du Soultzbach « entre les plans d’eau » par rapport à celle du Soultzbach amont, notamment au printemps ; - négatif sur le tronçon ne recevant qu’une partie du débit du cours d’eau (l’autre partie étant détournée vers les plans d’eau aval de l’association de pêche), mais uniquement en étiage. Il est observé la baisse relative en été 1) de l’I2M2 sur la station du Soultzbach entre les plans d’eau, 2) du taux d’espèces polluosensibles, - négatif à l’aval des plans d’eau de l’association de pêche (en dérivation, avec un rejet par surverse et une gestion utilisant des intrants de type appâts). De nombreux indicateurs sont concordants : baisse de l’I2M2, chute de l’indice de Jaccard, augmentation de l’indice saprobie et de l’indice saprobie calculé uniquement sur les taxons dominants, faible taux des espèces polluosensibles. Il est donc difficile sur notre secteur de déceler une règle générale d’effet cumulatif des plans d’eau, car l’effet global dépend de plusieurs facteurs : nature de la retenue d’eau (en série ou en dérivation) et son mode de gestion (utilisation d’intrants de type appâts dans l’étang principal, en dérivation, de l’association de pêche). Il convient aussi de déterminer finement les autres facteurs de perturbation (« facteurs confondants »), malgré le soin mis à la recherche du présent site d’étude : - présence d’une pollution (hameaux ?, petits étangs ?) à l’amont de la station du Soultzbach amont ? - origine du colmatage par les limons sur la station du Soultzbach aval ?

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