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Évaluation de l’impact des rejets chroniques des eaux pluviales routières sur la qualité biologique des rivières Étape 3 : relevés complémentaires 2021 (rejets de l’A31 dans le Veymerange). Proposition d’indicateurs biologiques
Etude et rapport
Edité par Cerema. Bron - 2022
Commanditaire : DGITM. Direction Générale des Infrastructures, des Transports et de la Mer
Ce présent rapport porte sur l’étape 3 de l’étude « d’évaluation de l’impact des rejets chroniques des eaux pluviales routières sur la qualité biologique des rivières ».
L’objectif de ces relevés complémentaires 2021 sur le ruisseau du Veymerange est de confirmer la mise en évidence d’un impact des rejets de l’autoroute A31 sur le Veymerange et d’analyser l’intérêt :
1) d’une
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méthode d’échantillonnage simplifiée, consistant à prélever uniquement le même couple substrat-vitesse à l’amont et à l’aval du rejet ;
2) de deux classes de vitesse du courant : lotique (rapide) et lentique (lent) ;
3) de deux saisons : printemps et fin d’été ;
4) de deux stations aval : proche et éloignée ;
5) des deux outils les plus performants du rapport d’étape 2 : a) l’indice de similitude de Jaccard par rapport à une station de référence locale (ici : amont rejet), b) le taux d’abondance des espèces polluosensibles à la pollution organique par rapport à la station de référence.
Les résultats du présent travail confirment à la fois la variation de la communauté de macro-invertébrés entre l’amont et l’aval (donc l’impact du rejet), la pertinence du protocole d’échantillonnage et des outils de diagnostic utilisés.
La communauté de macro-invertébrés du printemps (avril) est impactée par le rejet de l’A31 (moyenne annuelle de 64 000 véh/j, sans bassin de traitement). Ce point peut paraître surprenant, car le printemps est une période plutôt favorable à une bonne diversité aquatique (cours d’eau frais, débit supérieur au débit d’étiage). D’après nos résultats, nous pouvons émettre l’hypothèse d’un impact de la pollution chronique et non de la pollution liée aux traitements hivernaux par le sel.
Les données de l’été sont plus difficilement exploitables, car la diversité est nettement plus faible. L’impact de l’A31 semble néanmoins être plus fort qu’au printemps.
Au vu de cette étude d’étape 3, nous proposons, pour mettre en évidence la pollution pluviale routière :
1) le protocole d’échantillonnage simplifié, comparée à la norme AFNOR NF T90-333, suivant :
- trois échantillons élémentaires de pierres en lotique, à l’amont et l’aval du rejet ;
- échantillonnage au printemps. Il serait utile de confirmer ce résultat sur des stations abritant plus d’espèces l’été.
2) les indicateurs biologiques suivants :
- en priorité les tests sur le taux d’espèces polluosensibles à la pollution organique si le nombre d’espèces utilisables est suffisant. La méthode saprobie est utilisée ici en l’absence d’outil équivalent pour la pollution toxique (hydrocarbures, métaux …) et pour la pollution saline ;
- sinon l’indice de Jaccard.
Une seule station aval semble être suffisante pour mettre en évidence l’impact de ce type de rejet.
Cette étude nous a permis de progresser dans la recherche des outils les plus pertinents pour mettre en évidence ce type de pollution. Les conclusions sont hélas limitées par le site d’étude choisi, situé en tête de bassin versant et relativement pauvre en espèces déterminées.
Ces résultats mériteraient d’être confirmés sur d’autres sites. Néanmoins, les conditions recherchées, l’absence de perturbation autre que les eaux pluviales routières, sont difficiles à trouver de nos jours. Elles sont néanmoins indispensables pour pouvoir tirer des conclusions pertinentes sur l’impact de ce type de pollution.
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