Glissement du Chambon, Evolution 2021 – 2022 par comparaison de nuages de points

Etude et rapport

CHANUT, Marie-Aurélie | Cerema. Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Administration). Auteur

Edité par Cerema. Bron - 2022

Commanditaire : DDT 38. Direction Départementale des Territoires de l'ISERE

Après l’arrêt des mesures géodésiques permettant la surveillance topométrique du glissement du Chambon (38) en octobre 2016 par le Département de l’Isère, le suivi par comparaison de nuages de points proposé par le Cerema a pris le relais et a été reconduit pour la période de juillet 2021 à juin 2022. Il permet de fournir des ordres de grandeur des mouvements en surface du glissement de terrain. Le mouvement de terrain se poursuit en lien avec les apports d’eau dans le massif. Le compartiment 1 présente des déplacements modérés de l’ordre de 1,5 m en moyenne entre le 12 juillet 2021 et le 30 juin 2022. Les déplacements les plus élevés vont jusqu’à 4,4 m pour la partie haute du compartiment 1. Le comportement observé est similaire aux périodes précédentes (à l’exception de la période 2019-2020) : un glissement continu de la masse initiale du compartiment 1 avec un gradient des vitesses décroissant du haut vers le bas et une érosion au niveau de la falaise du compartiment 2. A noter un éboulement de l’ordre de 600 m³ au niveau de la falaise surplombant le glissement.Les mesures réalisées en 2021-2022 montrent un retour au comportement antérieur avant 2020 en termes de sensibilité aux apports d’eau bruts. L’augmentation de sensibilité du glissement mise en évidence sur la période 2020-2021 n’est pas confirmée et pourrait a posteriori s’expliquer par l’existence d’un effet cumulatif des précipitations hivernales sur plusieurs années auparavant ou l’existence de conditions d’exploitation de la retenue du barrage ayant permis une ou plusieurs situations de vidange rapide entre septembre 2020 et juillet 2021, Le retour à une sensibilité hydrique du glissement similaire à celle des années avant 2020 sera contrôlé lors de la prochaine campagne de mesures. Nous estimons qu’au cours des prochaines années, l’évolution du glissement sera essentiellement liée aux variations annuelles de précipitations (dans l’hypothèse d’un niveau du plan d’eau relativement constant). Une succession de plusieurs périodes hivernales pluvieuses (comme celle de 2019-2020) pourrait ainsi conduire à de plus forts déplacements que ceux enregistrés actuellement, d’où la pertinence de poursuivre le suivi engagé. De plus, cela permettra de consolider les hypothèses d’évolution du comportement.

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