Analyse des comportements des 2RM et 4RM en lien avec la vitesse à partir des données issues du projet DYMOA. Livrable L2 projet DYMOA+

Etude et rapport

LEDOUX, Vincent | Cerema. Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Administration). Auteur

Edité par Cerema. Bron - 2022

Commanditaire : DSR. Délégation à la Sécurité Routière

Le projet DYMOA a permis d’enregistrer en continu et en condition de conduite naturelle les vitesses de conducteurs qu’ils soient au volant de leur deux-roues motorisé (2RM) ou de leur véhicule léger (4RM). Les vitesses ont été recueillies à l’aide d’enregistreurs de données embarqués sur une flotte de 2RM (26) et de 4RM (6) appartenant à des particuliers volontaires pour participer à l’expérimentation. Les données sont analysées en les enrichissant à l’aide de systèmes d’information géographiques (BD TOPO, Navstreets) pour déterminer si les conducteurs pratiquent des vitesses différentes selon qu’ils circulent en 2RM ou en 4RM sur des tronçons routiers identiques. Des régressions logistiques à effets mixtes (GLMM) sont également mises en œuvre pour déterminer quels facteurs de l’infrastructure routière influent sur le dépassement de la vitesse maximale autorisée (VMA). L’analyse comparative des vitesses pratiquées, selon le type de véhicule, sur les sections routières circulées au moins une fois par un même conducteur indiquent que sur 82% des tronçons concernés les conducteurs se déplacent à des vitesses plus élevées en 2RM qu’en 4RM. Sur plus de 20% des tronçons la différence de vitesse entre 2RM et 4RM est supérieure à 20 km/h. L’examen des données recueillies en Normandie (neuf 2RM et trois 4RM) indique également que les conducteurs de 2RM circulent plus longuement en excès de vitesse de vitesse que ceux de 4RM (34% du temps vs. 20%) et avec des excès de vitesses plus importants. Les résultats des GLMM confirment la plus grande propension des 2RM à être en excès de vitesse sur un tronçon routier donné par rapport aux 4RM (RR=1,6). Ces régressions indiquent également que les excès de vitesses sont d’autant plus fréquents que le réseau circulé est structurant et que les VMA sont moins élevées. Elles apportent également des connaissances sur certains éléments routiers qui influencent ou non, et parfois de manière différenciée entre 2RM et 4RM, les excès de vitesse.

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