EmiBio. Emissions des matériaux biosourcés. Rapport final

Etude et rapport

CAUDRON, Cécile | Cerema. Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Administration). Auteur

Edité par Cerema. Bron - 2022

La réglementation environnementale 2020, dite RE2020, a remplacé au 1er janvier 2022 la réglementation thermique 2012 et intègre désormais une analyse du cycle de vie des matériaux de construction. Afin d'ancrer l'utilisation des matériaux biosourcés dans le bâtiment de demain, ce projet a cherché à évaluer leurs émissions spécifiques (venant notamment de micro-organismes ou éventuellement des additifs), tout en prenant en considération les atouts hygrothermiques de ces matériaux. Ce projet EmiBio s'insère ainsi dans une démarche positive auprès de la filière des matériaux biosourcés qu’il convient d’encourager. Les matériaux biosourcés étudiés sont des isolants, et plus particulièrement la laine de bois et la ouate de cellulose car ce sont les isolants ayant la plus grande part de marché actuellement parmi les matériaux biosourcés (hors bois de structure). Les 2 bâtiments suivis dans le cadre de ce projet sont isolés avec ces matériaux. Ce projet a permis d’étudier les émissions des matériaux eux-mêmes en laboratoire, mais aussi les émissions des parois contenant ces matériaux, à la fois sur 2 sites réels, mais également en environnement maîtrisé (en cellule expérimentale). L’étude des polluants présents dans l’air des 2 bâtiments réels étudiés n’a pas permis d’établir une signature des émissions des matériaux biosourcés sur la qualité de l’air intérieur, les polluants étant en quantité trop faible dans l’air et non émis spécifiquement par les matériaux biosourcés étudiés. En revanche, le projet a permis de bien mettre en évidence l’absence de développement microbien tant que la gestion de l’humidité relative dans les matériaux / parois est assurée. Un non-respect des règles de l’art en environnement hygrothermique dégradé peut être le siège, quant à lui, de développement microbien. Dans l’air intérieur, aucune espèce spécifique n’a été identifiée pour marquer la présence de matériaux biosourcés.

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