Dans la région granvillaise (Manche), la ressource est majoritairement superficielle, avec une qualité moyenne à bonne en surface, et sensible à la sécheresse et aux précipitations, avec une capacité de stockage en sous-sol limitée. Elle fait l’objet de restrictions d’usages de plus en plus fréquentes dues aux effets du changement climatique et au potentiel attractif du territoire à la hausse....
Dans la région granvillaise (Manche), la ressource est majoritairement superficielle, avec une qualité moyenne à bonne en surface, et sensible à la sécheresse et aux précipitations, avec une capacité de stockage en sous-sol limitée. Elle fait l’objet de restrictions d’usages de plus en plus fréquentes dues aux effets du changement climatique et au potentiel attractif du territoire à la hausse. Dans ce contexte, la réutilisation des eaux usées traitées (REUT) apparaît comme un levier d’atténuation des pressions de prélèvement et de soutien quantitatif à la ressource superficielle. Le SMAAG et le SMPGA ont fait appel au Cerema pour l’élaboration d’une étude d’opportunité et de pré-faisabilité de mise en place de la REUT sur le territoire continental. La REUT s'avère opportune dans le granvillais car le territoire reste vulnérable vis-à-vis de l'alimentation en eau potable dans un contexte de changement climatique. La REUT directe permettrait de récupérer des eaux usées traitées en sortie de la station de traitement des eaux usées "Goélane", principale station du territoire d'étude, à destination de différents usages à proximité tels que le nettoyage de voirie, l’hydrocurage, l’arrosage d’espace verts ou le nettoyage de véhicules. Cela représenterait des équipements de traitement complémentaire et un réseau de distribution associé pour des volumes relativement faibles (environ 185 m3/j). La REUT indirecte consisterait en un transfert partiel des eaux usées en sortie de Goélane, sur tout ou partie de l’année, pour les rejeter dans le Thar, en amont de la prise d’eau de l’usine de potabilisation. Elle permettrait de fournir un volume important et garanti (environ 3 000 m3/j), en anticipation des baisses de débits de cours d’eau projetées par les différents modèles d’évolution climatique. L’opportunité et la pré-faisabilité étant démontrées, des démarches de faisabilité s'avèrent nécessaires au travers d’études complémentaires (techniques, économiques, environnementales, sanitaires) pour mieux appréhender la mise en œuvre opérationnelle de la REUT directe et indirecte, permettre aux autorités locales de statuer et anticiper les démarches administratives associées.
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