Engagée dans une démarche de responsabilité sociale et environnementale, l’école Centrale Méditerranée a souhaité expérimenter l’application d’une démarche de portrait donut inspirée du modèle inventé par l’économiste Kate Raworth qui vise à concilier enjeux écologiques et sociaux en définissant un espace sûr et juste pour l’humanité.
Le présent rapport de synthèse de la démarche revient à la...
Engagée dans une démarche de responsabilité sociale et environnementale, l’école Centrale Méditerranée a souhaité expérimenter l’application d’une démarche de portrait donut inspirée du modèle inventé par l’économiste Kate Raworth qui vise à concilier enjeux écologiques et sociaux en définissant un espace sûr et juste pour l’humanité.
Le présent rapport de synthèse de la démarche revient à la fois sur l’intérêt et les difficultés d’une déclinaison à l’échelle d’un établissement d’enseignement supérieur d’un modèle conçu pour fonctionner à une échelle globale. Il décrit aussi la méthodologie développée par le Cerema pour la constitution des indicateurs compilés dans un référentiel d’indicateurs détaillés. Les indicateurs sont construits à partir des données actuellement disponibles et d’hypothèses parfois discutables, ce qui soulève des réserves méthodologiques liées à la complexité des échelles peu conventionnelles. Chaque fiche du référentiel propose des préconisations pour améliorer leur précision et robustesse.
Constitué de l’esquisse de portrait donut et d’une courte description de chacune des thématiques, le « résumé exécutif » constitue l’élément principal du rapport.
Concernant le plafond environnemental, il en ressort un dépassement significatif des limites planétaires pour le changement climatique et la qualité de l’air, un dépassement léger pour l’empreinte azote, la biodiversité locale, la consommation énergétique, la consommation de matière et la consommation d’eau bleue et un positionnement sur l’espace « sûr et juste » pour l’artificialisation des sols. Cette dernière thématique risque néanmoins d’être fragilisée par les futurs projets d’aménagement de l’école.
Pour le plancher social, c’est l’outil d’auto-évaluation Impact Score, conçu pour mesurer l’impact social et écologique des entreprises et organisations, qui a été utilisé. Il en ressort un retard important concernant les thématiques de partage de la valeur, impact social et stratégie à impact positif et un positionnement sur l’espace « sûr et juste » pour le partage du pouvoir. Les questions étant principalement axées sur les entreprises du secteur marchand, les valeurs (notes) pour Centrale Méditerranée sont à considérer avec du recul. A défaut d’autres bases de données plus tangibles, il permet d’amorcer une réflexion et d’attendre la mise en place d’autres démarches.
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